J'aurais aimé qu'on me dise :

 

QUE la douleur se vivait, mais que nous pouvions éviter la souffrance. Ne plus voir, ne plus toucher, ne plus parler à un être aimé est très DOULOUREUX, en revanche la souffrance n’est pas obligatoire.

Nous pouvons refuser de nous attrister lors des dates anniversaires, de pleurer un lieu où nous étions tous les 2, ne songer qu’aux derniers moments si moroses. Nous pouvons choisir d’avoir une pensée pour cet être qui nous manque, sans pour cela s’appesantir toute la soirée et transmettre notre déchirement aux autres. Savez-vous comment faire cela ?

J’aurais aimé qu’on me dise :

Que je pouvais switcher ces émotions de souffrance, en focalisant mon attention sur les beaux souvenirs dès qu’un mauvais apparaissait. Cette gymnastique de l’esprit rend la vie beaucoup plus légère, pour soi, les autres et si vous croyez à la vie après la mort, c’est plus doux pour le défunt également.

J’aurais aimé qu’on me dise :

Que nos énergies interféraient et que je recevais la détresse de mon entourage, que ce n’était pas toujours la mienne qui me faisait mal.

J’aurais aimé qu’on me dise :

Que si j’avais un moment de joie, je pouvais rire et chanter, sans culpabilité, même si les regards extérieurs me jugeaient.

J’aurais aimé qu’on me dise :

Que ma douleur était MON épreuve et que je n’étais pas obligée de la faire vivre aux autres ni de la montrer.

J’aurais aimé qu’on me dise :

Que pour mon bien, j’aurai DU abandonner la femme forte, et que je DEVAIS m’écrouler pour mieux me reconstruire.

J’aurais aimé qu’on me dise :

D’accueillir ce nœud à l’estomac, cette boule dans la gorge et mes larmes qui coulaient sans que je le veuille. D’accepter que cette douleur était saine SANS en rajouter en ressassant sans cesse.

J'aurais aimé qu'on me dise :

Que les 5 blessures de l'âme m'auraient aidée à comprendre tout cela.

J’aurais aimé qu’on me dise :

Qu’un jour cette douleur partira, tout en sachant qu’à n’importe quel moment, elle pouvait revenir me surprendre. 

C’est le jeu de la vie, les hauts et les bas… surfer sur la vague…

J’aurais aimé…. Mais je n’aurais peut-être pas été capable de l’ENTENDRE … mais j’aurais aimé ...

Bisous mes p’tits loups.

Syl