Inspiré par Strenco.dev

Depuis quelque temps, il m’était impossible de reprendre mes crayons, j’en avais envie mais pas l’inspiration. J’ai ouvert ma boîte magique comme une évidence, il y a plusieurs semaines, et mon cœur s’est empli d’une immense joie. J’ai pris cela pour un signe et j’ai cherché une image motivante.

C’est une peinture de dragon qui s'est imposée à moi et m’a rappelé, qu’un matin, je m’étais réveillée en me disant que je devais m’acheter une pierre dont j’ai oublié le nom, en forme de dragon. Je n’en ai pas trouvé et j’ai oublié cet épisode. Afin de crayonner cette jolie bebette, j’ai fait quelques recherches sur le net et j’ai découvert un monde que j’ignorais.

Je n’étais pas trop sûre de moi, car jusqu’alors j’ai principalement dessiné des portraits et je me sentais bien loin de mon univers. Poussée par un je ne sais quoi, j’ai sorti un bloc et je me suis lancée, je prenais beaucoup de plaisir, mais… je me réveillais la nuit, en me posant un tas de questions ; comment je vais faire pour les ombres, sans aucun exemple ? Je n’y arriverai jamais. Je ne connais pas les dragons et tout ce que je trouve sur internet ne ressemble pas à ce que j’ai envie de faire, etc.etc.

Au lieu de profiter du bonheur que m'apporte le dessin, je m’inquiétais de savoir si j’allais le réussir. De ce fait, je voulais le terminer au plus vite, un sentiment d'urgence assez désagréable s'incrustait.

Et pourtant, quelle importance ? Je peux très bien jouer à Gainsbourg et tout brûler si je suis insatisfaite . Oui, mais MOI, je saurais, moi je saurais que j’ai raté, que je n’étais pas à la hauteur.

Ah, l’auto saboteur est très fort parfois ! J’aime dessiner, cela me vide la tête et me rend heureuse, alors pourquoi ne pas profiter du chemin sans me préoccuper du dénouement? Voici encore une leçon de vie, j’ai compris que je n’avais rien à prouver à personne et surtout pas à moi-même. Que j’avais le droit à l’échec et que c’était même une bonne chose pour apprendre. J’ai souvent entendu cela, mais aujourd’hui je l'assimile vraiment.

Seul le plaisir que je prends à faire les choses est important, si le résultat escompté est au rendez-vous, c’est du bonus, et s'il est absent, aucune importance si la route était joyeuse. Le simple fait de suivre mon intuition en reprenant les crayons et en dessinant ce qui m’amusait m’a fait comprendre que je me préoccupais beaucoup trop du résultat, alors que ce n’est pas l’essentiel.

Bien sûr, ici, il s’agit juste d’un dessin, mais j’applique cette même réaction (inconsciemment) pour beaucoup de choses. Un job, un loisir, un rendez-vous, un voyage… Certains se reconnaitront en moi, belle route mes p’tits loups.

Bisou, bisou.

Syl