On s’adapte, car nous avons PEUR de ne pas être aimés !

Enfant, nous désirons faire plaisir à Papa, Maman, ensuite nous voulons plaire à notre si gentil instituteur puis nous espérons satisfaire notre patron, notre mari, nos amis, notre famille…. Papa, Maman : nous avons peur qu’ils ne nous aiment plus, l’instit :  peur d’avoir de mauvaises notes, le patron :  peur d’être viré, etc., etc. en un mot, PEUR DE NE PLUS ÊTRE AIMÉ, d’être rejeté.

Pour satisfaire tout ce petit monde, nous nous conformons à ce qu'on attend de nous, nous devenons diplomates (en tous cas, on essaie😊), nous ne disons pas toujours franchement la vérité, car les termes appropriés ne nous viennent pas.

C’est vrai que nous ne pouvons pas vivre comme des taureaux et foncer dans tout ce qui bouge. Mais est-il normal que ce soit à NOTRE détriment ? Car s’adapter, vouloir plaire, être diplomate, est-ce que cela reflète vraiment qui nous sommes ? Je ne crois pas. Notre personnalité se construit autour d’un tas de mensonges conscients ou pas.

Nous n’avons pas appris à dialoguer calmement lors d’un désaccord, à échanger sans agression. Nous n’avons pas appris à dire «  Je suis profondément blessé par ce que tu viens de dire, ce n’était peut-être pas ton intention, mais ça m’a fait mal » nous n’avons pas appris à écouter l’autre. Lorsque quelqu’un nous parle, notre mental se met de suite en route, et nous préparons déjà notre réponse alors que notre interlocuteur n’a pas encore délivré le fond de sa pensée. Notre mental tourne si vite que c’est LUI que nous écoutons, plutôt que notre partenaire.

Méditer un peu chaque jour me permet de calmer mon mental. Grâce à cela, je peux prendre du recul et évaluer une situation sans être envahie par une émotion trop forte qui ne me permet pas d’être moi-même. Mon mental continue à réfléchir trop et trop vite, du coup, je réponds également trop et trop vite. Après ma méditation matinale (ou en cours de journée, car je peux pratiquer la méditation en épluchant les patates), j’y vois plus clair. Cela me permet de digérer une réflexion que j’avais mal prise, par exemple, ne pas rester coincée sur un mot que j’ai mal reçu. Je regarde mes agissements passés, avec recul.

Cela m'aide à déconstruire ce qui n'est plus MOI , je ne suis plus une enfant, je suis tout à fait capable d'aimer les autres sans me renier. Et si je dois choisir entre faire plaisir à  l’autre ou à moi-même…Je ME choisis. Pourquoi m’aimerais-je moins que n’importe quelle autre personne ?  Combien de fois m’a -t-on demandé de rendre service alors que je n’aspirais qu’à aller me promener et profiter de la nature ? J’ai appris à dire « non ou ok mais un peu plus tard » et je suis bien plus heureuse. C’est juste une affaire de respect envers soi-même. Penser à soi, ce n’est pas devenir égoïste, c’est s’écouter et se faire plaisir.  L’égoïsme est un attachement excessif à soi-même et à ses intérêts au mépris des autres !

Aimons-nous mes p’tits loups. 😊

Syl