Lorsque je travaillais, notre soupape de sécurité était bien souvent la critique. Nous étions nombreux et bien évidemment tout le monde ne s’entendait pas. Notre langue s’agitait vite et à l’époque j’en étais consciente. Parfois même, je m’amusais à connaître un peu mieux la personne en question et je cherchais ce qu’il y avait derrière l’aspect critique qu’elle montrait histoire de me prouver qu'il y avait du bon derrière tout ça. J’étais tout de même un petit mouton, car je me laissais aussi bel et bien influencer par ces dires et j’y allais de ma langue de serpent également.

Je viens de me faire piéger. Une personne de mon entourage discrédite assez régulièrement une femme que je connais de vue. Je croise quelqu’un d’autre qui à son tour m’explique que cette personne est bizarre, que ces réactions ne sont pas normales etc.etc.. Tout cela se passe sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Mais hier, j’aperçois de loin cette femme et ma réaction a été de l’éviter. C’est là, que je me suis aperçu que le petit mouton qui est en moi était revenu. Mon inconscient a pris pour argent comptant ce que j’entendais alors que personnellement j’aime bien cette personne. Elle est différente c’est vrai, mais j’apprécie sa politesse, elle a toujours le sourire et cherche naturellement à rendre service. Certes, elle peut être envahissante, mais c’est à moi d’y faire attention, car elle est extrêmement curieuse et parfois cette curiosité est accaparante.

Une fois de plus, je constate que je dois toujours est vigilante, car le naturel revient au galop. Une fois de plus, je prends conscience du poids des paroles, celles des autres, mais surtout la mienne ! Une fois de plus, je constate que mon bonheur ne tient qu’à un fil.

J’ai plaisir à rencontrer le sourire et la courtoisie (presque d’une autre époque), c’est quelque chose que je ne vois plus dans la région parisienne et qui me fait chaud au cœur, alors pourquoi me priver de ce petit bonheur ? Juste parce que j’ai entendu des jugements qui ne sont pas les miens ? C’est quand même dommage, non ?

Je suis heureuse d’avoir pris conscience de ma réaction, car cela m’arrive certainement sans que je m’en rende compte.

Voilà le partage de ma dernière expérience avec vous mes p’tits loups. Les paroles peuvent faire beaucoup plus de mal qu'on ne le croit !

Belle journée à vous tous les amis.

Bisou, bisou.

Syl