Article d'Adam FARTASSI que je partage avec plaisir.

PATIENCE….

 « De patience preuve tu dois faire, jusqu’à ce que retombe la boue et que claire l’eau redevienne. » – Yoda, Star Wars.

Qu’est-ce que la patience ? Commençons d’abord par en donner la définition. La patience est la capacité d’accepter ou de tolérer, un retard, une difficulté ou un souci sans se mettre en colère ou être frustré. »
Je ne pense pas que qui que ce soit puisse échapper à ces trois problèmes. En réalité, je ne crois pas avoir vécu un seul jour de ma vie sans que ceux-ci ne soient présents.

Pendant des années, ma réaction face à ceux-ci fut d’être « en colère » ou au moins « être frustré ». Puis je compris que cette réaction ne faisait qu’empirer une situation déjà stressante et désagréable. Ainsi, j’ai commencé à faire un effort conscient pour répondre aux « retards, difficultés ou soucis » différemment.
Quelques fois le mieux que je pouvais faire c’était simplement « tolérer » leur présence. Mais, en continuant à m’exercer et pratiquer, je devins capable de les accepter plus largement, comme faisant partie de ma vie.

Être patient est une façon de se traiter avec compassion. La compassion est un acte qui permet d’atteindre ceux qui souffrent, dont nous-mêmes. Nous souffrons lorsque nous sommes impatients, parce que notre manque de patience génère en nous un stress vis-à-vis de ce qui nous arrive dans la vie. Nous stressons notre corps et notre esprit. Ainsi, cultiver la patience est une façon de prendre soin de soi, ce qui est une forme d’auto-compassion.

Voici quelques astuces pour devenir plus patient :

1. Reconnaître les moments où vous êtes impatients

Ce ne sera pas forcément facile au début. Lorsque certaines choses ne vont pas comme nous le voulons par exemple, lorsque nous sommes bloqués dans la circulation, lorsque l’ascenseur tombe en panne ou qu’un courrier important tarde à arriver… Nous avons alors tendance à penser que la cause de notre impatience est extérieure à nous, que ça se passe « là-dehors ».
Mais, bien entendu,
la cause est dans notre esprit, c’est la réponse aux circonstances que nous affrontons. Ainsi, commencez par remarquer que votre impatience n’est qu’une réponse automatique qui se déclenche lorsque vous n’obtenez pas ce que vous voulez immédiatement.

Vous devez sûrement connaître la plupart de vos déclencheurs : être obligé d’attendre à un rendez-vous ; être bloqué dans une longue file d’attente; avoir du mal à résoudre un problème informatique; écouter quelqu’un de votre entourage ou de vos amis raconter quelque chose qui ne vous intéresse pas…

Remarquez comment l’impatience apparaît lorsque les choses ne se passent pas comme nous le voulons, surtout lorsque les gens ou notre environnement ne se conforment pas à nos attentes, et même dans des situations sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle (par exemple, la vitesse du trafic ou la longueur d’une file). Nos attentes sont souvent déconnectées de la réalité.
Il existe 4 façons de prouver cela, et toutes les quatre peuvent déclencher nos réactions d’impatience :

Premièrement, nous tendons à espérer que notre environnement se conforme à nos attentes : pas d’embouteillage; des places de stationnement à côté de notre destination; pas de longues files; pas de retard dans les aéroports et les gares; pas d’attente trop longue lorsque nous mangeons dans un restaurant.

Deuxièmement, nous tendons à espérer que les gens se conforment à nos attentes : nous voulons qu’ils agissent comme nous pensons qu’ils devraient agir. « La personne âgée devant moi ne devrait pas discuter avec le caissier », « S’il m’a dit qu’il appellerait à 15 heures, il devrait appeler à 15 heures. », « Cette personne dans la rue ne s’habille pas comme je le voudrais, ou ne se comporte pas comme je le voudrais. »
Même si nous avons « raison » (il est normal d’attendre de la politesse, de respecter ses engagements), dans les faits, les gens ne se conforment que très rarement à nos attentes.

Troisièmement, nos attentes sont souvent irréalistes lorsqu’il s’agit de maîtriser de nouvelles compétences, que ce soit de prendre un nouveau métier ou d’inventer une nouvelle application informatique ou d’apprendre un nouveau truc de grand-mère ou à faire maison. Nous pensons que nous devrions être en mesure de maîtriser rapidement ces nouvelles compétences, peu importe à quel point elles nous sont étrangères ou bien difficiles à nos yeux.

Quatrièmement, nos attentes sont presque toujours irréalistes lorsque nous essayons de gérer ce qui se passe dans notre esprit. Nous pensons que nous devrions être capable de contrôler toutes nos pensées et sentiments dès leur apparition. Mais des pensées et émotions parasites jaillissent constamment. C’est dans la nature de l’esprit de penser et de ressentir, y mettre un frein est aussi impossible que d’éteindre le cerveau. Et être impatient n’aide en rien pour cela !

Pensez à ces 4 catégories d’attentes et regardez si vous pouvez sélectionner celles qui tendent à être irréaliste dans votre vie. Rien que ça vous aidera à reconnaître les moments où vous ne faites que réagir avec impatience.

2. Remarquez comment l’impatience s’exprime dans votre esprit et votre corps

En vous permettant de vraiment ressentir l’impatience, vous pourrez enfin accepter sa présence. C’est important, parce que d’expérience, il est impossible de transformer un état mental négatif sans accepter le fait d’être bloqué dedans.
Travaillez donc à bien vous connaître et
observez la manière dont vous vous sentez lorsque vous êtes impatient. Votre esprit est-il calme ou agité ? Votre corps est-il tendu ou détendu ?
Une fois que vous aurez défini cela, il vous suffira de faire l’inverse de ce comportement habituel, et d’observer votre nouvelle réaction.

Reconnaissez l’impatience pour ce qu’elle est, un mécanisme automatique qui n’est ni bon ni mauvais, mais simplement un comportement que nous avons choisi d’adopter lorsque nous faisons face à un retard, une difficulté ou un souci, que nous percevons comme désagréables.
En changeant nos réactions, il est possible de
changer notre ressenti sur ce qui nous est désagréable, sans changer les situations en elles-mêmes. Nous remarquerons alors qu’un embouteillage n’est qu’un aléa de la vie, et qu’il n’est pas spécifiquement dirigé contre nous.

Vous pouvez également emporter avec vous un calepin ou une application bloc-note sur votre smartphone, et noter toutes les situations où vous sentez que vous êtes impatient, lorsque cela se produit. Pas besoin non plus de faire de longs discours, écrivez par exemple « 16 janvier, retard de courrier ».
Cette nouvelle façon de faire vous aidera à rester clair sur ces situations qui génère en vous de l’impatience, tout en restant objectif.

3. Comment transformer l’impatience en patience

Sans ironie, devenir patient prend du temps, mais cette nouvelle manière d’agir vous apportera beaucoup.
Repensez à ces moments où votre environnement ou les gens ne se conformaient pas à vos attentes : par exemple, vous êtes coincé dans le trafic ou vous êtes derrière la personne qui parle avec le caissier.

Tout d’abord, remarquez que vous réagissez avec impatience, puis prenez quelques respirations profondes et essayez de vider votre esprit, concentrez-vous là-dessus jusqu’à ce que vous soyez en mesure de ne plus ressentir de colère.
Deuxièmement,
concentrez maintenant votre attention sur votre ressenti à la fois dans votre esprit et votre corps. Puis, demandez-vous : « N’y a-t-il rien que je puisse faire pour changer la situation sans rendre les choses pires pour moi-même ou les autres ? » Si la réponse est « non » (ce qui est presque toujours le cas), alors regardez si vous pouvez trouver du « positif » dans cette situation. Cela veut dire de commencer à se concentrer sur quelque chose de plaisant ou d’intéressant pendant que vous attendez.

C’est une pratique de pleine conscience (que l’on retrouve dans le Flow par exemple), cela veut dire que vous faites un choix conscient, en faisant l’effort de vous concentrer sur tout ce qui vous entoure. Lorsque l’impatience vous guette, vous pouvez presque toujours trouver quelque chose dans le moment présent, qui réveille votre curiosité ou intérêt.
Cela vous permet de réagir, non pas en vous mettant en colère ou en étant frustré par la situation, mais au lieu de cela, avec patience.

Dans un embouteillage, cela peut être de comparer les différentes marques et modèles de voitures sur la route, en essayant de deviner leur âge; cela peut aussi vous pousser à discuter avec une autre personne dans la voiture; ou bien encore de chercher une nouvelle station radio à écouter.
Si je me trouve dans une file d’attente à la caisse, je peux remarquer avec amusement les titres ridicules des magazines à sensation qui trônent sur les côtés du stand de caisse; je peux aussi remarquer les gens autour de moi, de voir à quel point tout le monde est différent et que chacun a une histoire de vie entière qui lui est propre et dont je ne sais rien; je peux même écouter les bavardages autour de moi et apprendre des choses intéressantes !

Il est vrai que nous voulons tous instituer la règle « pas d’embouteillage sur le périphérique » ou « pas de bavardage avec le caissier », mais comme pour la majorité des choses dans notre vie, nous n’avons simplement pas le choix.
Lorsque cela se produit, vous n’avez que deux alternatives : vous mettre en colère ou être frustré et rendre l’attente plus appréciable ou au moins tolérable, en détournant son attention sur autre chose.

Parlons maintenant de nos attentes irréalistes lorsqu’il s’agit de maîtriser de nouvelles compétences. Cette attente provient partiellement d’un conditionnement culturel qui nous pousse à vouloir se dépêcher constamment, quel que soit ce que nous faisons. Pourtant, si nous devions procéder plus lentement et patiemment, non seulement nous apprécierions plus le moment présent, mais nous ferions sûrement un meilleur travail en maîtrisant ces compétences en question.

Au final, pour ce qui est de pouvoir contrôler nos esprits, au lieu d’être impatient de chasser nos pensées et émotions à tout prix, il est sans doute préférable d’y accorder moins d’importance, voire de les prendre avec humour et les déformer à notre gré à l’aide de notre esprit si indiscipliné.

« [Parfois] vous réalisez soudainement et avec stupeur que vous êtes devenu complètement fou. Que votre esprit hurle, qu’il baragouine des choses incompréhensibles et vous envoies images délirantes, il est complètement hors de contrôle et c’est sans espoir. Pas de problème. » – Méditer au quotidien, Bhante Hénépola Gunaratana.

Cette citation est intéressante pour deux raisons. Tout d’abord, cela montre qu’il est parfaitement normal d’avoir des pensées parasites, des images folles en tête, cela nous est tous arrivé.
Deuxièmement, Bhante ajoute « Pas de problème ». Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de problème au sens littéral, mais qu’il est possible d’apprendre à devenir patient face à cet esprit devenu « fou ». En ne me mettant pas en colère lorsque ces émotions et pensées parasites jaillissent, mais à la place,
en acceptant calmement leur présence, en sachant qu’avec le temps et sans attention, elles finiront par s’éteindre d’elles-mêmes. Les conditions changent avec le temps… et notre esprit aussi.

Nous pouvons transformer l’impatience en patience. L’effort en vaut bien la chandelle, parce que la patience est une façon de se traiter avec compassion et nous aide aussi à accepter calmement les choses telles qu’elles sont, ce qui est toujours agréable :)

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Adam Fartassi

Jeune étudiant passionné de développement personnel, je vogue sur le web pour vous transmettre les meilleures méthodes pour changer de vie. Visez l'excellence, et renouez aujourd'hui avec votre fabuleux potentiel :)

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