Se vider la tête... Pourquoi donc ?

Je ne peux pas, ne pas parler de la méditation, ce n’est pas un passage obligé mais c’est mon chemin.

La grâce m’est tombé dessus, écrire ce mot me choque encore et pourtant je l’utilise car je n’en ai pas d’autre. J’aimais bien m’asseoir en tailleur sur la terrasse devant mon tulipier et me concentrer sur ma respiration tout en profitant de la nature et du chant des oiseaux. Je restais immobile, le dos bien droit et je focalisais sur mon souffle qui entrait dans mon nez, remontait dans la tête, je le sentais sur ma langue puis dans ma gorge et à l’intérieur des bronchioles (les petits trucs qui mènent l’air aux poumons).

Puis un jour, de grosses larmes ont coulé sur mes joues, des larmes de bonheur, jamais je n’avais ressenti un tel bonheur. Un amour incommensurable, indéfinissable m’envahissait pleinement. J’avais l’impression que mon corps et mon cœur allaient exploser mais je voulais rester dans cet état de pur bonheur. Au bout d’un certain temps, cet état de grâce a diminué, mon regard s’est éveillé à la réalité qui m’entourait. Mais mon cœur avait reçu une telle dose de bonheur qu’il est resté chamboulé plusieurs jours. J’ai vécu sur un petit nuage, tout il était beau, tout il était gentil. Ces jours ont été merveilleux pour moi et pour mon entourage. J’avais un optimisme à toute épreuve.

Quelques années auparavant, pour moi, la méditation se limitait à s’asseoir en bouddha, les mains sur les genoux, paumes tournées vers le ciel, chanter un OM de temps en temps et attendre… attendre quoi ? Aucune idée !  Je ne voyais aucun intérêt à cela. Puis j’ai fait du yoga et j’ai découvert que c’était relaxant mais jamais je n’avais imaginé que la méditation pouvait transformer ma vie.

Et pourtant, c’est cela qui à engendrer de grands changements en moi. La méditation m’a permis de faire le vide dans ma tête, je lui permettais de se détoxifier, je prenais enfin un instant rien que pour moi. Cette introspection toute nouvelle m’a appris à écouter, les autres, les bruits de la nature mais aussi ma voix intérieure, mon intuition. Elle m’a appris que je pouvais tout changer dans ma vie uniquement grâce à ma pensée.

Comme j’aime expérimenter, j’ai petit à petit pratiqué ce nouveau regard sur la vie. Puis-je changer mes pensées ? Puis-je arrêter de souffrir ? Puis-je vivre mes rêves ? Puis-je être heureuse malgré mon environnement politique, économique, social etc.etc. ? Puis-je accepter ce qui est sans en être perturbée ?

Un exemple concret rien que pour vous : Suite à un grave accident survenu il y a 30 ans, je souffrais d’un genou. La souffrance physique était là, bien présente, c’est un fait, mais la souffrance morale pouvait être modifiée. J’ai donc changé ma pensée, au lieu de râler intérieurement contre ces êtres abominables qui m’ont blessée à vie, j’ai commencé à me dire qu’ils étaient inconscients, qu’ils défendaient une cause sans réaliser ce qu’ils faisaient aux autres… et j’ai pardonné ! J’ai constaté que ma douleur diminuait au moins de moitié, si ce n’est pas plus. Yess, 1ère victoire ! Ensuite, j’ai décidé d’aimer mon corps et chaque fois que la douleur était trop forte, je caressais mon genou avec mes deux paumes de mains comme s’il s’agissait d’un enfant, je le consolais et… un jour la douleur a disparu. Au début, elle a disparu quelques heures, puis quelques jours, puis quelques mois.

Comment douter après de tels succès ?

La seule réponse à mes question a été un grand OUI ça marche !

Je vous préviens, il faut y croire et parfois on n’y arrive pas mais ce n’est pas grave, on recommence. Et cela fonctionne pour toutes blessures, pas uniquement physiques.

Juste lire cet article ne va pas suffire, il faut mettre en pratique. Vous n’aurez jamais mes abdos  🙂sans faire un peu de sport.

J’écrirai un autre article sur la méditation rapide, lorsque vous n’avez que quelques minutes de libres,  c'est tout aussi efficace.

Bisou, bisou, les p’tits loups.

Sylvie